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mercredi, janvier 07, 2009

Les bons artistes copient les grands artistes pillent

Steven Paul Jobs - né le 24 février 1955 - est, avec Steve Wozniak, le cofondateur d'Apple. Ils sont tous deux considérés comme les pionniers de la micro-informatique pour avoir introduit l'ordinateur dans les foyers - bien avant l'avènement de l'IBM PC - puis pris conscience du potentiel du couple interface graphique / souris à la suite d'une visite avec une équipe de leur société au PARC de Xerox. Cette idée mènera à la commercialisation par la société Apple Computer du Macintosh, le premier ordinateur grand public profitant de ces innovations. Il était en 2007 la 132e fortune mondiale.

« J'échangerais toute ma technologie pour un
après-midi avec Socrate »

« Les informations concernant ma mort
sont très exagérées »




" Les bons artistes copient
les grands artistes pillent "
Steve Jobs


En 1976, Steve Jobs et Steve Wozniak (surnommés « les Deux Steve »), âgés respectivement de 21 ans et 26 ans, fondent Apple. Leur premier local sera le garage de la famille Jobs dans lequel ils fabriqueront leur premier ordinateur, l'Apple I. Celui-ci sera mis en vente en 1976 au prix de 666,66 dollars.

Le nom Apple aurait été choisi par Steve Jobs, étant végétarien, et le nom Macintosh viendrait d'une variété de pommes que Jobs récoltait dans sa jeunesse pour gagner de l'argent de poche. Une anecdote raconte qu'au cours d'un voyage au Népal, celui-ci fut victime d'une indigestion l'obligeant à se nourrir temporairement de pommes. Voyant qu'ils n'arrivaient pas à se mettre d'accord sur un nom et un logo pour leur société, Jobs eu l'idée de proposer comme compromis un trognon de pomme, chose qui faisait alors partie de son quotidien.

En 1980, Apple entra en bourse faisant rapidement de Jobs et Wozniak des millionnaires. En 1982, à l'âge de 27 ans, Steve Jobs est le plus jeune homme à entrer dans le Fortune 400 (classement des personnes ayant la plus grande fortune mondiale), événement exceptionnel avant l'apparition des start-ups Internet.

En 1983, Jobs débauche John Sculley de Pepsi-Cola pour diriger Apple en lui disant : « Si vous travaillez chez Pepsi, tout ce que vous aurez accompli en cinq ans, c'est de vendre encore plus d'eau sucrée aux jeunes. Si vous venez chez Apple, vous pouvez changer la face du monde. »

La même année Apple sort Lisa, le premier ordinateur personnel à posséder une interface graphique et une souris, dont les brevets ont été achetés à la société Xerox qui n'en voyait pas l'utilité.

Le 24 janvier 1984, le Macintosh est mis sur le marché, c'est le premier ordinateur destiné au grand public comportant une interface graphique commandée par la souris. Le projet Macintosh avait été lancé par un ingénieur d'Apple, Jef Raskin. Il s'agissait de concevoir un ordinateur de toute petite taille, très abordable, limité à quelques tâches et d'une extrême simplicité d'emploi. Steve Jobs, percevant le potentiel de ce projet, se l'est alors accaparé, remettant en cause certains de ses objectifs, dont celui d'un prix économique. Les cours de calligraphie de Jobs lui revinrent pour introduire des polices de caractères à chasse variable, une innovation à l'époque, assurant un succès immédiat au Macintosh dans le monde des arts graphiques et de la presse, mais aussi de la communication d'entreprise.

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samedi, octobre 25, 2008

Serge Gainsbourg : un pilleur de haut vol

Serge Gainsbourg, portrait d'un pilleur de haut vol

Puisant thèmes et mélodies chez Chopin ou Dvorak, il a su comme personne accommoder classique et « art mineur ». Extraits.

Gainsbourg par Patrick Pertrand

Il aurait eu 80 ans cette année. Une expo à Paris à la Cité de la Musique, une autre à Lille, racontent cet esthète touche à tout et tour à tour peintre, pianiste, pyromane, chanteur, acteur, écrivain, cinéaste magnifique qui a écrit ses plus belles chansons en se souvenant de Brahms, Chopin, Grieg ou Dvorak. Et des femmes, bien entendu.

1958. Interview publiée avec le premier disque de Serge Gainsbourg, « Du Chant à la Une ! » où figure « Le poinçonneur des lilas »:
- Si vous n'aviez pas été vous, qui auriez-vous aimé être?
- Le marquis de Sade (réponse immédiate). Robinson Crusoé (après réflexion).
- Votre phrase préférée de Baudelaire?
- L'étrangeté est une des parties intégrantes du beau.
- Sur une île déserte vous emporteriez...
- 7 livres: « Une vieille maîtresse » de Barbey d'Aurevilly, les poésies de Catulle, « Don Quichotte » de Cervantès, « Adolphe » de Benjamin Constant, « Les Contes fantastiques » de Poe, les contes de Grimm et de Perrault.
- 5 disques: Schönberg, Bartok, Johnnie Ray, Stan Kenton, Ray Conniff.
- 5 femmes: Mélisande, Ophélie, Peau d'âne, une manucure, Vivien Leigh. Et un blue-jean.
Tout est là: la provoc, les femmes, la musique classique (pas la plus facile). Et le blue jean...
Frédéric Chopin côtoie Sid Vicious sur un Steinway
Sur son Steinway, quelques années plus tard, un portrait de Frédéric Chopin côtoiera une photo de Sid Vicious. D'un côté, le plus romantique des compositeurs romantiques, de l'autre le plus punk des musiciens punks. D'un côté, la tradition et les exigences de la musique classique représentées par le piano et Chopin, de l'autre, la dérision, la rebellion, l'autodestruction, avec Sid Vicious, le bassiste des Sex Pistols mort à 22 ans d'une overdose d'héroïne.

Chopin, dont il s'est servi pour au moins trois chansons:
  • « Lemon incest » (1984, chanté par Charlotte et Serge), c'est l'Etude n°3 op.10
  • Dépression au dessus du jardin (chanté par Catherine Deneuve), c'est l' »Etude en fa mineur n°10
  • Jane B (1969, chanté par Jane Birkin), c'est le Prélude pour piano n°4 en mi mineur
Ecoutons ce qu'a fait Gainsbourg de l'original:


Jane B, Jane Birkin


Chopin - Prélude pour piano n°4. Nikolai Lugansky, piano
Rue Chaptal, chez les Ginsburg, le petit Lucien, né en 1928, entend sur le phonographe de la maison des disques de Stravinsky, Bartok, Berg, Debussy, Chostakovitch, Prokofiev, et bien sûr, Chopin...
Son père, Joseph, qui vit en France depuis qu'il a fui la Crimée avec sa mère, est pianiste et peintre. C'est ce que deviendra exactement Lucien Ginsburg, une fois qu'il sera Serge Gainsbourg. Serge, parce que ça fait russe. Un a et un o rajoutés à son nom, en souvenir de tous ses profs du lycée qui ont écorché son patronyme.
Une symphonie pour rompre avec Brigitte Bardot
Ecoute-t-il alors la Symphonie n°9 dite du Nouveau Monde de Dvorak? En tout cas c'est le thème du premier mouvement que l'on entend dans Initials BB (1968), la chanson qu'il écrit lors de sa rupture avec Brigitte Bardot (le thème survient au bout de deux minutes):



Initials BB, Serge Gainsbourg


Dvorak - Symphonie du Nouveau Monde (1er mouvement), Orchestre Philharmonique tchèque, Vaclav Talich (chef d'orchestre)
Il s'ennuie au lycée ; son père l'inscrit à l'Académie Montmartre que dirige Fernand Léger (Lucien, qui le déteste, l'appelle le lourd...). Il passe ses journées au Louvre à copier des tableaux de maîtres. Puis c'est la guerre, l'exode à Limoges. De retour à Paris, il entre aux Beaux Arts, tout en suivant des cours de solfège et d'harmonie à l'Ecole normale de musique Alfred Cortot. La nuit, il joue du piano dans les bars.
En 1953, il jette ses pinceaux et détruit toutes ses toiles: il ne sera pas peintre, il s'en sent incapable.
« Un soir, j'encaisse Boris Vian, blême sous les projos »
« Un soir, au Milord, je vois Boris Vian. J'encaisse ce mec, blême sous les projos, balançant des textes ultra-agressifs devant un public sidéré. Ce soir-là, j'en ai pris plein la gueule. C'est en l'entendant que je me suis dit: Je peux faire quelque chose dans cet art mineur...

Serge gainsbourg par stan wiezniak

Cet art mineur, il a su l'accommoder comme personne avec l'art majeur, puisant thèmes et mélodies dans la musique classique. Lost song (1987, chanté par Birkin) emprunte à la « Chanson de Solveig » d'Edvard Grieg ; « Charlotte forever » (1986, chanté par Charlotte et Serge), c'est l'« Andantino pour piano n°5 » de Khatchaturian; « Requiem pour un con » (Serge, 1968) pique le finale de la « Symphonie du Nouveau Monde » de Dvorak ; « Baby alone in Babylone », nouvelle chanson de rupture, cette fois avec Jane Birkin, c'est le 3ème mouvement de la « Troisième symphonie » de Brahms...


Baby Alone in Babylone, Jane Birkin



Brahms - Symphonie n°3 (3e mouvement). Orchestre philharmonique de Berlin, Wilhelm Furtwängler (chef d'orchestre)
Un sens du rythme incroyable, un sens du mot prodigieux, un sens du collage et du pastiche ébouriffant: le texte d'Initials BB », c'est « Le Corbeau » (1845), un poème d'Edgar Poe revu et corrigé par Serge Gainsbourg. Le tout sur la « Symphonie du Nouveau Monde » de Dvorak. Et cela sonne comme du Gainsbourg. En réalité, c'est du Gainsbourg.
Comment aurait-il pu le savoir, écrasé qu'il était par ses maîtres « majeurs », ici Poe et Dvorak, alors qu'il se pensait « mineur »? Comment n'aurait-il pas été perdu dans le dédale protéiforme de ses talents?
De tout ça, il est mort, à 63 ans, en 1991. Dans un nuage de fumée...
Sources complémentaires :

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mercredi, juin 18, 2008

Les idees originales ne le sont pas toujours...

« Les idées que l'on croit originales ne
le sont pas toujours » Joe la Pompe


Qui est Joe La Pompe ?

« Joe la Pompe, pose un problème passionnant: la ressemblance, le télescopage d'idées, l'influence, la culture commune »
Christian Blachas fondateur de CB News et Culture Pub


Comme le dit Ronald S. Burt, professeur à l'Université de Chicago : « creativity is an import-export game. Its' not a creation game ». S'il y a bien un art dans la création publicitaire, c'est bien celui de savoir relier et mettre en perspective des éléments qui auraient pu sembler incongrus à l'homme de la rue »

Sources Pertinentes :

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